Background
Charles Ernest Beule was born at Saumur, Maine-et-Loire, France on the 29th of June 1826.
(«... Il est inutile de rappeler par qui lécole de Rome f...)
«... Il est inutile de rappeler par qui lécole de Rome fut créée. Beaucoup de gens seraient en peine de dire quel était le prédécesseur de François Ier ou le successeur dHenri IV ; mais personne nignore et ne veut paraître ignorer que lAcadémie de France à Rome a été fondée par Louis XIV et par Colbert. Cest pour ce grand roi et son ministre le titre dimmortalité le plus pur. Cette institution devint aussitôt populaire, vraiment française, chère à notre orgueil, plus chère encore à la pairie, qui ladoptait pour jamais. En effet, après cent vingt-huit ans de paix et déclat, lAcadémie de France à Rome, fille des rois, ne fut pas seulement respectée par la révolution, elle fut protégée avec une vigilance particulière. Le 25 novembre 1792, la convention, alarmée par lhostilité de la population romaine, plaçait lécole sous la direction immédiate de lagent français près le Saint-Siège. Peu de temps après, lémeute chassait les pensionnaires, obligés de se réfugier à Naples auprès de M. de Mackau, et le secrétaire de lambassade, M. de Basseville, mourait assassiné dans le Corso, parce quil avait dérobé ses compatriotes aux fureurs de la populace. LEurope était en feu, Rome fermée ; la convention, pour assurer malgré tant de dangers la perpétuité de luvre de Louis XIV, rendît un décret, le 1er juillet 1793, par lequel une pension de 2,400 francs était assurée pendant cinq ans aux artistes qui remporteraient les grands prix...»
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(This book was originally published prior to 1923, and rep...)
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(«Toutes les époques se plaignent de ne pas ressembler à l...)
«Toutes les époques se plaignent de ne pas ressembler à l’époque qui les précède, et les fils, se comparant avec humilité à leurs pères, appellent souvent décadence les évolutions naturelles de l’esprit humain. Le mouvement est la loi du monde des idées aussi bien que du monde matériel : quand les sociétés sont à leur enfance, ce mouvement continu est un progrès; quand elles ont atteint leur maturité, ce n’est plus qu’une décadence. Dans les deux cas, l’impulsion est irrésistible, et l’humanité, qui voudrait en vain s’arrêter, cède à quelque chose de fatal. Les Grecs, dont l’esprit était si vif et si mobile, ont fait tous leurs efforts pour lutter contre la force qui les entraînait. Leurs écoles étaient admirablement constituées, ils s’attachaient à la tradition avec une ténacité intelligente, ils prétendaient se transmettre le génie des belles choses ainsi qu’on se transmet un patrimoine, et cependant ils ont eu, comme les autres peuples, leur apogée et leur déclin. Les modernes répètent parfois que dans l’art grec la perfection est constante, préjugé banal que la science réfute aussi bien que l’histoire. Je ne sais même si les Grecs ont descendu la pente plus lentement; mais comme ils s’étaient élevés plus haut, la pente était plus longue...»
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(« Lhistoire est féconde en contrastes : malgré les lois ...)
« Lhistoire est féconde en contrastes : malgré les lois générales qui semblent régir les circonstances, lhomme leur échappe par la liberté, le génie par ses caprices. Velasquez et Murillo, contemporains, nés dans la même ville, pauvres tous deux et portés vers la peinture par un penchant précoce, tous deux entourés de professeurs médiocres et ne voulant plus dautre maître que la nature, senfermant lun et lautre dans les musées de Madrid pour y copier les chefs-duvre de lItalie et de la Flandre, arrivent lun et lautre à un but si différent, que Velasquez se fait le chef de lécole de Madrid et représente toute la fierté castillane, tandis que Murillo retourne à Séville pour y jeter lécole de peinture dans une voie nouvelle et devenir limage la plus populaire du charme andalou. Je me suis efforcé de dire combien loriginalité de Velasquez a de puissance et daffinité avec lhéroïsme espagnol ; il me reste à montrer comment le talent plus doux de Murillo exprime le caractère particulier de lAndalousie...»
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(«... Phidias naquit donc dès laurore du grand siècle, un...)
«... Phidias naquit donc dès laurore du grand siècle, un ou deux ans après Sophocle, au moment où Eschyle faisait représenter ses premières tragédies. Athènes alors, à peine délivrée des guerres civiles qui suivirent la chute des Pisistratides, était menacée dun danger plus terrible encore, linvasion étrangère. Ces deux crises, qui se succédèrent coup sur coup, étaient une question de vie ou de mort, mais lavenir était pour Athènes : elle dut à lune sa liberté et sa fière démocratie, à lautre sa puissance et lempire de la Grèce. La génération à laquelle appartenait Phidias fut élevée à lécole du malheur et de lhéroïsme. Elle y puisa lamour de la patrie, la soif de la gloire, les passions les plus généreuses ; ce souffle en un mot qui anime un grand siècle. Lenfance de Phidias fut bercée par les récits de la bataille de Marathon et par les fables quy mêlait limagination enivrée des Athéniens. Dun côté, cette multitude de barbares couverts de costumes étranges et darmes magnifiques ; de lautre, une poignée dhommes qui accomplit des exploits dignes de lépopée ; cétait là un tableau dont, quatre cents ans plus tard, lorgueil national ne sétait point encore lassé...»
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(« Un peuple a toujours tort de se laisser représenter sou...)
« Un peuple a toujours tort de se laisser représenter sous des traits grotesques : les étrangers le prennent au mot, ils jureraient même que loriginal est flatté, comme les gens que lon marie à distance et qui sétudient sur portrait. Cette réflexion ne mest point inspirée par les caricatures où les Parisiens sont ravis de se reconnaître, ni par les vaudevilles bouffons où les étrangers observent gravement nos murs. Je pense aux Chinois, qui nous envoient à travers les mers leur type répété à linfini, type plein de finesse, mais ridicule, souriant, maniéré, et surtout contrefait. Les savants qui veulent décrire les habitants du Céleste-Empire ne consultent point les laques et les porcelaines. Le public ne voit guère de Chinois que sur les vases, il les voit peints par eux-mêmes, il retrouve partout un certain idéal, une tête ronde, de larges oreilles, une seule mèche de cheveux, des yeux fendus jusquaux tempes, une bouche grimaçante, un gros ventre, des gestes propres à exciter le rire, des vêtements éclatants et vides sous lesquels des formes sans proportions sont à peine indiquées. Cet idéal est peu fait pour toucher la race caucasienne, elle en plaisante, et, pour le désigner, le Français impitoyable emploie volontiers le nom de magot. Les Chinois sont des magots, cest ce quon sait de plus net sur la Chine. Le mot répond à tout et justifie jusquà notre ignorance...»
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(«Quel voyageur na point évoqué par la pensée la Minerve ...)
«Quel voyageur na point évoqué par la pensée la Minerve de Phidias au milieu des ruines silencieuses du Parthénon, à la place même où le colosse a laissé son empreinte magnifique, sous un ciel transparent dont les yeux bleus de la déesse étaient réputés le symbole, tandis que du haut de lAcropole on domine les lieux les plus célèbres de la Grèce, tandis que les souvenirs remplissent loreille de leur éloquent murmure, tandis quavec la brise on croit respirer le souffle du passé ? Autour de vous vivent les débris des frontons et des frises ; sur le portique du couchant, les cavaliers des Panathénées nont point interrompu leur immortelle procession. Ils sont tombés avec les trois autres portiques ; une main étrangère les a ravis, et léclat de leurs marbres, que le soleil dAthènes ne dort plus, séteint chaque jour sous les brumes de lAngleterre ; mais à quelques pas, dans une mosquée voisine de lAréopage, sont réunis tous les moulages en plâtre, ombres fidèles et saisissables des chefs-duvre exilés. De cette foule créée par Phidias et ses élèves se dégage peu à peu un type idéal, auquel le Parthénon sert de piédestal. Les témoignages des auteurs anciens concourent à lui donner plus de netteté : là doit briller lor, ici sarrondit livoire. Minerve est debout, vêtue dune longue tunique. Légide couvre sa poitrine : deux pierres précieuses donnent à son regard la profondeur et la lumière. Une des mains porte la Victoire aux ailes dor ; lautre main tient la lance, auprès de laquelle se dresse le serpent Erechthée, tandis que le bouclier rehaussé de reliefs repose aux pieds de la déesse. Le casque est surmonté dun sphinx et orné de griffons sur les côtés...»
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archaeologist politician scientist
Charles Ernest Beule was born at Saumur, Maine-et-Loire, France on the 29th of June 1826.
He was educated at the Ecole Normale.
Beule held the professorship of rhetoric at Moulins for a year and then was sent to Athens in 1851 as one of the professors in the Ecole Francaise there. He had the good fortune to discover the propylaea of the Acropolis, and his work, L’Acropole d’Athenes (2nd ed. , 1863), was published by order of the minister of public instruction. On his return to France, promotion and distinctions followed rapidly upon his first successes. He was made professor of archaeology at the Bibliotheque Imperiale and perpetual secretary of the Academie des Beaux-Arts.
He took great interest in political affairs, with which the last few years of his life were entirely occupied. In May-November 1873 he was minister of the interior in the Broglie ministry. He died by his own hand on the 4th of April 1874.
His other important works are: Etudes sur le Peloponnese (2nd ed. , 1875); Les Monnaies d’Athenes (1858); L’Architecture au siecle de Pisistrate (1860); Fouilles a Carthage (1861). Beule was also the author of high-class popular works on artistic and historical subjects: Histoire de l’art grec avant Pericles (2nd ed. , 1870); Le Proces des Cesars (1867-1870, in four parts; Auguste, sa famille et ses amis; Tibere et l’heritage d’Auguste; Le Sang de Germanicus; Titus et sa dynastie).
(«Quel voyageur na point évoqué par la pensée la Minerve ...)
(« Un peuple a toujours tort de se laisser représenter sou...)
(«Toutes les époques se plaignent de ne pas ressembler à l...)
(« Lhistoire est féconde en contrastes : malgré les lois ...)
(This book was originally published prior to 1923, and rep...)
("Titus et sa dynastie" de Charles Ernest Beulé. Charles E...)
(«... Il est inutile de rappeler par qui lécole de Rome f...)
(«... Phidias naquit donc dès laurore du grand siècle, un...)
Beule zealously supported the Orleanist party.
He was a member of the Academie des Inscriptions et Belles-Lettres. In 1871 he was elected a member of the National Assembly.