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He was born in Paris about 1597.
(Extrait : Aussi ne se peignoit-il jamais quavec ses doig...)
Extrait : Aussi ne se peignoit-il jamais quavec ses doigts, et dans toutes les compagnies cétoit sa contenance ordinaire. Sa peau étoit grenue comme celle des maroquins, et sa couleur brune étoit réchauffée par de rouges bourgeons qui la perçoient en assez bon nombre. En général, il avoit une vraie mine de satyre. La fente de sa bouche étoit copieuse et ses dents fort aiguës, belles dispositions pour mordre. Il laccompagnoit dordinaire dun ris badin dont je ne sçais point la cause, si ce nest quil vouloit montrer les dents à tout le monde. Ses yeux, gros et bouffis, avoient quelque chose de plus que dêtre à fleur de tête. Il y en a qui ont cru que, comme on se met sur des balcons en saillie hors des fenêtres pour découvrir de plus loin, aussi la nature lui avoit mis des yeux en dehors, pour découvrir ce qui se faisoit de mal chez ses voisins. Jamais il ny eut un homme plus médisant ni plus envieux ; il ne trouvoit rien de bien fait à sa fantaisie. Sil eût été du conseil de la création, nous naurions rien vu de tout ce que nous voyons à présent. Cétoit le plus grand réformateur en pis qui ait jamais été, et il corrigeoit toutes les choses bonnes pour les mettre mal. Il na point vu dassemblée de gens illustres quil nait tâché de la décrier ; encore, pour mieux cacher son venin, il faisoit semblant den faire léloge, lorsquil en faisoit en effet la censure, et il ressembloit à ces bêtes dangereuses qui en pensant flatter égratignent ; car il ne pouvoit souffrir la gloire des autres ; et autant de choses quon mettoit au jour, cétoient autant de tourmens quon lui préparoit Sa vanité naturelle sétoit accrue par quelque réputation quil avoit eue en jeunesse, à cause de quelques petits ouvrages qui avoient eu quelque débit 12. »
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He was born in Paris about 1597.
Very little is known of his life except that in 1635 he was historiographer of France. He wrote on science, history and religion, but is only remembered for his novels. He tried to destroy the vogue for the pastoral romance by writing a novel of adventure, the Histoire comique de Francion (first edition in seven volumes, 1623; second edition in twelve volumes, 1633). The episodical adventures of Francion found many readers, who nevertheless kept their admiration for Honoré d'Urfé's L'Astrée, which it was intended to ridicule.
Sorel decided to make his intention unmistakable, and in Le Berger extravagant (3 vols, 1627) he wrote a burlesque, in which a Parisian shop-boy, his head turned by sentiment, chooses an unprepossessing mistress and starts life as a shepherd with a dozen sheep on the banks of the Seine. Sorel did not succeed in founding the novel of character, and what he accomplished was more in the direction of farce, but he struck a shrewd blow at romances.
Among his other works are Polyandre (1648) and La Connaissance des bons livres (1671). He died in Paris on 7 March 1674.
(Extrait : Aussi ne se peignoit-il jamais quavec ses doig...)