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John Lemoinne was born of French parents, in London, on October 17, 1815.
(... lAngleterre, a échappé à une révolution par une réf...)
... lAngleterre, a échappé à une révolution par une réforme, et quelle a su sépargner, en accomplissant un progrès volontaire et régulier, les douloureuses épreuves qui accompagnent toujours les mouvements subits des peuples. La révolte et la victoire de Paris venaient déclater comme un obus sur le monde ; le volcan révolutionnaire, ouvert durant trois jours, avait répandu ses flots de lave sur les nations environnantes ; le premier ministre de lAngleterre jetait, au milieu de la chambre des lords, ces paroles de Pitt : « Si le parlement ne se réforme pas lui-même, il sera réformé par la pression du dehors et par la colère du peuple ; » tandis que les défenseurs désespérés de loligarchie sécriaient en se voilant la tête : « Ceux qui vont nous suivre assisteront à la chute de la monarchie. » Qui naurait cru alors que la dernière heure de laristocratie anglaise était venue ? qui naurait cru que cet arbre séculaire, ébranlé par les coups de la démocratie, allait tomber avec toutes ses branches en entraînant dans sa chute les institutions qui avaient si longtemps grandi sous son ombre ? Et cependant, dix ans à peine se sont écoulés, et déjà la phalange patricienne a rallié ses forces un moment dispersées ; elle a reconquis une à une toutes les positions quelle avait perdues ; elle est sortie avec une vie nouvelle de cette crise qui devait lui servir de tombeau, et nous venons de voir ses représentants, après un exil passager du pouvoir, y être ramenés triomphalement par la voix populaire...
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(« Je nai fait en Espagne quun trop court séjour pour av...)
« Je nai fait en Espagne quun trop court séjour pour avoir la prétention de porter un jugement réfléchi sur un pays qui demande plus que tout autre du temps et de lattention ; je ne veux donc raconter ici que des impressions tout extérieures, de celles qui frappent au passage le voyageur le plus superficiel. Ce que jai vu, je lai vu à vol doiseau, et je le dis de même. Jai eu loccasion daller en Espagne pour une raison assurément nouvelle, pour linauguration dun chemin de fer. Cette idée est si peu associée à celle de lEspagne que la majorité des Français pourrait bien apprendre aujourdhui pour la première fois que Madrid est relié à la Méditerranée par une ligne de 455 kilomètres en exploitation complète. Il arrivera avec lEspagne ce qui est arrivé avec les marronniers de la place de la Bourse : elle apparaîtra tout dun coup sur la scène du monde avec un réseau de chemins de fer sans avoir passé par létat intermédiaire. Aujourdhui lEspagne na pas même de routes de terre, demain elle aura des rails et la vapeur ; de la vitesse dune lieue à lheure, elle y a passer sans transition à celle de quinze ou vingt...»
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("Nouveau Traité entre lAngleterre et les États-Unis" de ...)
"Nouveau Traité entre lAngleterre et les États-Unis" de John Lemoinne. Journaliste, diplomate et homme politique français (1815-1892).
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(... Jamais peut-être deux époques historiques noffriren...)
... Jamais peut-être deux époques historiques noffrirent autant de points de ressemblance que la période qui suivit en Angleterre la révolution de 1688 et celle qui suivit en France la révolution de 1830. Le caractère commun, souvent méconnu et mal compris, de ces deux révolutions fut à la fois libéral et aristocratique. Il faut naturellement tenir compte des différences aussi bien que des ressemblances ; ainsi lélément aristocratique ne pouvait être en France le même quen Angleterre. En 1688, cétait le parti protestant et les grandes familles whigs qui étaient à la tête du mouvement ; en 1830, cétait le parti philosophique et doctrinaire ; mais, de part et dautre, cétait laristocratie pensante et agissante, cétait lélite de la nation. Aussi voyons-nous dans lhistoire des deux pays, et immédiatement après les deux révolutions, le parti tombé, cest-à-dire le parti de la suprématie royale et de la haute église, chercher les mêmes points dappui et de résistance, réclamer le suffrage universel, et faire appel aux classes inférieures dont la grande généralité était restée étrangère à la révolution. Nous croyons que plus la lumière se fera dans lhistoire de 1688 et celle de 1830, plus ce double caractère de libéralisme et daristocratie deviendra incontestable. Toutefois, le point sur lequel les deux révolutions et les deux régimes nouveaux qui en sortirent cessent de se ressembler, cest quen Angleterre il y avait une aristocratie appuyée sur lhérédité, sur la primogéniture et sur la grande propriété, assez forte pour résister aux envahissements den haut comme à ceux den bas, et qui sest perpétuée jusquici dans les mêmes institutions et presque dans les mêmes familles ; tandis quen France la classe gouvernante après 1830, manquant absolument de ces éléments de résistance et de cohésion, fut prise et pour ainsi dire étouffée entre deux pressions contraires, entre la couronne et les pavés...
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( La politique anglaise dans lInde et dans lAsie est en...)
La politique anglaise dans lInde et dans lAsie est entrée, depuis quelques années, dans une phase nouvelle. Jusqualors, elle avait été exclusivement asiatique, aujourdhui elle devient européenne, et la grande question de prépondérance, que lAngleterre avait pendant longtemps voulu concentrer dans la mer Noire, est désormais transportée sur les rives du haut Indus. Cet empire extraordinaire, quune compagnie de marchands a fondé dans lancien monde, touche peut-être au moment de la plus grande crise quil ait jamais eu à traverser. Ce nest pas que nous attachions une gravité exagérée aux revers que les Anglais viennent de subir dans le Caboul ; quelque désastreuse quait été cette grande calamité, elle nest pour ainsi dire quun accident dans lhistoire de la domination britannique. Mais elle appelle de solennelles représailles, elle impose à lAngleterre la nécessité de la conquête, elle la force à sortir des frontières quelle voulait enfin se fixer, et à se jeter dans une série nouvelle daventures dont elle ne saurait prévoir le terme. Les succès qui attendent sans doute les armées vengeresses des Anglais leur seront plus fatals que cette cruelle défaite, et ils pourront dire ce que disait Pyrrhus après ses triomphes sur les armées romaines : « Encore une victoire, et nous sommes perdus. »...
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(« ... Quand le général Elphinstone vint, au mois d’avril ...)
« ... Quand le général Elphinstone vint, au mois d’avril 1841, prendre le commandement des troupes, il trouva l’armée anglaise complètement isolée dans le sein d’un pays en apparence tranquille et soumis, mais qui n’attendait qu’un signal pour se soulever. Il fut, comme l’avait été son prédécesseur, la dupe de ce calme perfide, et en devint la victime. Les hommes qui devaient le mieux connaître le caractère de la population conquise, sir William Mac-Naghten, sir Alexander Burnes et le major Pottinger, tous les trois portant des noms bien connus dans l’Asie, semblaient partager cet aveuglement. Ils laissèrent la rébellion se former et grandir presque sous leurs yeux, sans chercher à la comprimer dans ses commencements, et quand elle éclata, il était trop tard pour la vaincre...»
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John Lemoinne was born of French parents, in London, on October 17, 1815.
John Lemoinne was educated first at an English school and then in France.
In 1840 John Lemoinne began writing for the Journal des debats, on English and other foreign questions, and under the empire he held up to admiration the free institutions of England by contrast with imperial methods. He was a frequent contributor to the Revue des deux mondes, and published several books, the best known of which is hisEtudes critiques et biographiques (1862).
Distinguished though Lemoinne was for a real knowledge of England among the French journalists who wrote on foreign affairs, his tone towards English policy greatly changed in later days, and though he never shared the extreme French bitterness against England as regards Egypt, he maintained a critical attitude which served to stimulate French Anglophobia.
(« Je nai fait en Espagne quun trop court séjour pour av...)
( La politique anglaise dans lInde et dans lAsie est en...)
("Nouveau Traité entre lAngleterre et les États-Unis" de ...)
(« ... Quand le général Elphinstone vint, au mois d’avril ...)
(... lAngleterre, a échappé à une révolution par une réf...)
(... Jamais peut-être deux époques historiques noffriren...)
After 1871 Lemoinne supported Thiers, but his sympathies rather tended towards a liberalized monarchy, until the comte de Chambord's policy made such a development an impossibility, and he then ranged himself with the moderate Republicans.
In 1875 Lemoinne was elected to the French Academy, and in 1880 he was nominated a life senator.
Chevalier